La prise de poids émotionnelle et l’alimentation compulsive

Perte de poids: les émotions qui empêchent de mincir

Prise de poids, quand les émotions commandent

Depuis quelques années, les recherches sur les prises de poids « compulsives »se concentrent sur la vie émotionnelle du mangeur. En effet, comme le rapport de l’ANSES l’indique, l’alimentation humaine ne sert pas seulement à répondre à des besoins biologiques, mais aussi pour répondre à un équilibre psychologique.

LA PRISE DE POIDS ÉMOTIONNELLE.

La prise de poids est toujours liée à un déséquilibre énergétique entre les apports et les dépenses caloriques de l’organisme. La perte ou la prise de poids ne sont pas seulement liés aux habitudes alimentaires et à l’hygiène de vie. Ces modifications de la prise de poids vont dépendre de plusieurs facteurs :

  • Les facteurs de prédisposition, comme les antécédents familiaux ou la sédentarité.
  • Les facteurs exogènes stressant pour l’organisme tel que : l’arrêt du tabac, le stress de la vie quotidienne, le surmenage.
  • Les facteurs d’amplification ou l’alternance d’excès/restrictions, appelé « effet yoyo ».

Depuis quelques années, les chercheurs spécialisés dans les troubles alimentaires étudient de plus en plus l’impact de la vie émotionnelle sur la prise de poids. Appelée « alimentation émotionnelle », cette faim répond à l’appel de l’émotion. Comme son nom l’indique, elle découle des émotions aussi bien positives que négatives. D’après une étude de 2013, parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition, 52% des femmes (contre 20% des hommes) grignote ou mange pour apaiser des sentiments négatifs. Selon le Dr Stéphane Clerget, auteur de l’ouvrage « Les kilos émotionnels : comment s’en libérer ? », ce sont principalement les sentiments négatifs qui affectent le poids. Or c’est une erreur commune que de croire que seul un type d’émotion est moteur de grignotage ou de prise de kilos émotionnels.

GARE AUX HUMEURS EXTRÊMES.

Une étude américaine de 2011 s’est intéressée de plus près aux facteurs déclenchant une alimentation compulsive. Malgré les croyances communes il semblerait que les personnes les plus sensibles sont celles à haut taux d’impulsivité. En effet, une équipe du National Institute on Aging a observé pendant plus de 50 ans, près de 2000 personnes alternant les phases de prises et de perte de poids (l’effet Yo-yo). Les personnes à haut taux de d’impulsivité pèsent en moyenne 10 kg de plus que ceux qui ont un niveau inférieur. De la même façon, les personnes plus agressives qui présentent un taux de cortisol plus élevé prennent plus de poids que les personnes « arrangeantes ». Ainsi, d’après cette étude, il semblerait qu’un profil type pourrait être établi. Or, selon une étude publiée en 2005 sur le Canadian journal of public health, il semblerait que la relation entre la prise de poids et les émotions soit bidirectionnelle. Ce sont donc les humeurs extrêmes qui engendrent une prise de poids liée aux émotions.

QUELS GESTES DOIT-ON POSER POUR S’AFFRANCHIR DES KILOS ÉMOTIONNELS ?

Les causes d’une prise de poids sont multiples et chaque personne est unique et réagira donc différemment aux émotions qui suscitent une compulsion alimentaire. Il est nécessaire de comprendre l’origine de ces « kilos émotionnels » tout en prenant en compte la singularité de chacun.

En premier lieu, consulter un professionnel de la nutrition est indispensable. Un suivi nutritionnel permet d’éviter de se mettre en situation de carence. Le suivi par un professionnel compétent est le moyen le plus efficace pour contrer les freins physiologiques à la perte de poids et mener à bien son projet. Pour les freins émotionnels, la sophrologie est idéale pour retrouver un état de calme intérieur, gérer son stress, apprendre de nouveau comportements qui progressivement généreront de nouvelles habitudes alimentaires. Découvrez l’article de notre sophrologue, Corinne Bontemps, sur l’importance de la sophrologie pour lutter contre les freins émotionnels « Même pas peur ! Surmonter ses phobies grâce à la sophrologie ».

Il est nécessaire de dissocier la faim physique de la faim émotionnelle. Il est important de se poser la question avant de succomber à ses compulsions « Ai-je réellement la sensation de faim ? » Gérer sa faim émotionnelle peut aussi passer par l’utilisation d’outil tel que la cohérence cardiaque.

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